Charente Libre : « Souk quitte tout pour fighter au Canada »
Souk Khampasath, combattant de la team Pythagore, quitte sa vie angoumoisine pour se perfectionner au Canada.
Il y a ceux qui quittent tout par amour. Pour suivre leur âme soeur à l’autre bout du monde. Souk Khampasath, lui, plaque tout pour pratiquer sa passion. Le MMA. Le Mixed Martial Arts. Le 18 septembre, l’un des meilleurs combattants de la Team Pythagore d’Emmanuel Fernandez, va s’envoler pour le Canada. L’objectif? Devenir un fighter international de MMA et se frotter aux plus grands. Pour se faire, il décide d’intégrer le club La Tristar, à Montréal, dans lequel s’entraîne George Saint-Pierre, champion d’UFC, depuis cinq ans.
Un guerrier dans l’âme
Pour percer dans ce sport, il n’est pas conseillé, mais nécessaire de partir à l’étranger, car le MMA est une discipline interdite en France. Presque tous les coups sont permis. Les combats se terminent soit par soumission ou arrêt de l’arbitre. Soit, pire, par K.O. Pas de quoi effrayer Souk. C’est un mordu. Surtout depuis qu’il a goûté aux combats à l’étranger. Deux fois en Écosse, en Estonie, en Irlande et en République Tchèque. « Là-bas, on combat dans de réelles conditions et avec les vraies règles. Les combats sont plus importants et tu as plus de partenaires d’entraînements », s’enthousiasme Souk.
S’il n’a essuyé que des défaites, en France, il cumule les victoires. Dont la dernière, assez spectaculaire, à Nantes, où Souk a soumis son adversaire en 54 secondes. Mais les victoires sur le sol français, ne lui suffisent pas. Alors après avoir mûrement réfléchi et en avoir parlé avec son coach, Emmanuel Fernandez, il décide de tenter l’aventure. « Manu a fait la même chose à mon âge. Il est parti pour pouvoir percer », prend comme exemple Souk. Il a eu raison. Manuel Fernandez a fini champion de Cage Warrior en 2004, il ne dit donc pas le contraire. « Bien sûr que je l’encourage à partir. En plus Souk a fait des progrès cette année et c’est quelqu’un de volontaire. Il a ses chances là-bas », complimente le coach tout en avouant que le départ de Souk est « une locomotive en moins pour le club ».
Tout quitter pour vivre de sa passion, l’employé de sécurité à Carrefour Soyaux, a l’habitude. C’est la troisième fois qu’il lâche tout. La première, il part de Vendée en 2008 où il était en sport étude de Judo, pour les tatamis de MMA à Angers. Deux ans plus tard, lors d’un stage intensif de MMA, il rencontre son coach Manu et fondateur de l’académie Pythagore basée à Angoulême depuis deux ans. « Durant le stage j’ai tout de suite accroché avec la façon d’enseigner de Manu. Le feeling est vite passé. À l’époque Manu donnait ses cours sur Cognac alors j’ai décidé de m’inscrire chez lui », se souvient ce ceinture noire de judo.
Une passion transmise par son père
Depuis l’âge de cinq ans, Souk pratique le judo. « Je voulais devenir sportif de haut niveau. Je faisais partie du pôle France en sport étude mais je n’ai jamais réussi à intégrer l’équipe de France. Un jour mon père m’a montré une vidéo d’un combat de l’UFC. C’était l’époque où je me demandais quel sport de combat était le plus efficace. C’est celui-là. Le MMA », assure Souk, conscient des efforts qu’il devra fournir. Si le pythagorien quitte tout, sa bien aimée, elle, ne le quitte pas. Laetitia, sa compagne charentaise depuis plus d’un an, a décidé de laisser son boulot pour suivre son champion.
source : http://www.charentelibre.fr/2013/09/03/souk-quitte-tout-pour-fighter-au-canada,1853232.php