Champion du monde (FightSport Blog)
Champion du monde
La France compte un nouveau champion de jiu-jitsu brésilien depuis juin dernier, et il se nomme Julien Da Silva. L’élève de Manu Fernandez est le premier combattant du Team Pythagore à ramener une médaille d’or des championnats du monde de JJB. Nous l’avons rencontré peu après son retour de Long Beach pour qu’il nous relate son aventure…
J’ai commencé le jiu-jitsu brésilien en septembre 2005, mais suite à fracture du tibia péroné (en avril 2008), j’ai du arrêter de pratiquer durant un an, ce qui me fait environ 5 ans et demi de pratique.
Quand as-tu obtenu ta ceinture violette ?
Manu m’a remit ma ceinture bleue en décembre 2006 et ma ceinture violette en mars 2008, juste après ma victoire au championnat de France (dans ma catégorie et en Absolute).
Où et avec qui t’entraînes-tu ?
Je m’entraîne dans le club d’Emmanuel Fernandez, « l’Académie Pythagore », sur Cognac aux côtés de Samuel Judes, Ugo Gaillard, Sébastien Lamande, Fred Fernandez et bien d’autres compétiteurs. Pour ce qui est de l’entraînement, je n’ai pas à me plaindre, je suis vraiment très bien entouré. Le club sera déplacé sur Angoulême et ouvrira ses portes à partir de septembre.
T’es-tu préparé spécifiquement pour la compétition ?
Oui, durant un mois et demi, je me suis entraîné tous les jours en JJB aux côtés de Manu, et j’ai suivi une préparation conçue par Samuel Judes. Mes partenaires d’entraînement ont tous été derrière moi, ils m’ont mis la guerre et poussé dans le rouge à chaque combat. Pour ce qui est de la préparation physique, j’ai changé de catégorie et je suis passé en -94 kg. Sam m’a fait gagner en explosivité et en endurance avec des préparations spécifiques. Le but était simple : « entraînements difficiles, combats faciles ».
Avec qui es-tu parti ?
Nous étions deux de l’académie à combattre : Franck Hart, tout juste 17 ans et demi, qui combattait en adulte (en bleu) et qui a perdu contre le champion du monde d’un avantage et moi-même. Bruno Hart, son père, faisait également parti du voyage et il nous a coaché durant toute la compétition.
Comment s’est déroulé le séjour ?
Le séjour fut d’exception. Cela restera un moment inoubliable !
Que peux-tu nous dire sur le niveau de la compétition ?
C’est un sacré spectacle à regarder et le niveau et vraiment très élevé. J’ai été impressionné par le niveau léger des ceinture bleues qui tournaient comme des ceintures noires en utilisant des 50/50, des sorties Mendes et d’autres techniques… Plus on montait en grade et plus le niveau augmentait, jusqu’à arriver aux ceintures noires où la moindre petite erreur pouvait être fatale au résultat du combat… C’est vraiment une sacrée compétition et mieux vaut-il être vraiment bien préparé pour y participer parce que les compétiteurs là-bas le sont …
Quels ont étés tes combats les plus durs ?
Nous étions quarante dans ma catégorie. Je saute un tour, je finalise mon premier adversaire sur une clé de bras en 30 secondes, le deuxième sur un triangle en 90 secondes et pareil pour les deux autres. Le combat le plus difficile était sans doute la finale, où j’ai été mené aux points jusqu’à la sixième minute avant de placer mon triangle et finaliser mon adversaire.
Où en est ta carrière en MMA ?
J’ai effectué un seul combat en MMA et il s’est terminé sur une fracture lors du KOC 2. Je n’ai pas combattu depuis. Je ne me sens pas encore prêt pour cela, cependant je m’entraîne et j’attends d’être suffisamment préparé pour être aussi confiant sur un ring ou dans une cage que sur un tatami.
D’où te vient ce surnom (Thales) ?
Manu m’a donné ce surnom « Thales » (en rapport avec le théorème de Thales) car sur plusieurs compétitions, je soumettais à chaque fois mes adversaires avec des triangles.
Des projets ?
Manu m’a remis ma ceinture marron à mon retour de Los Angeles et que je compte bien remettre ça en ceinture marron l’an prochain ! Je suis d’autant plus motivé ! « Nunca desista », telle est notre devise.